Extrait : Article du Populaire du centre du 09 janvier 2024
Le 1er novembre 1954, la Guerre d’Algérie débute. Cette journée fait neuf morts, dont Guy Monnerot, instituteur originaire de Limoges.
L’instituteur est tué lors d’une embuscade dans les gorges de Tighanimine. Même si ce n’est pas tout à fait exact, il a été considéré comme la première victime de la guerre d’Algérie (*).
Il a surtout été érigé en symbole. Le symbole de cette France investie en Algérie et que le FLN voulait frapper.
Une bavure
En fait, la mort de Guy Monnerot, le jour la Toussaint 1954, est plutôt une bavure. Le couple d’instituteurs venait d’arriver en Algérie et profitait du jour férié pour découvrir son pays d’adoption. Pour leur malheur, ils étaient dans le même bus qu’une des cibles d’un commando du FLN.
Ben Boulaïd, l’un des fondateurs du FLN et chef du secteur des Aurès, ne s’est d’ailleurs pas trompé sur les conséquences de la mort de Guy Monnerot. Très en colère contre ses hommes, il envisage même d’exécuter l’auteur des coups de feu mortels.
Début novembre 1954, l’assassinat de Guy Monnerot provoque une émotion considérable. Le jeune instituteur recevra un hommage solennel le 10 novembre 1954,à Batna. Sa dépouille sera ensuite transférée à Limoges. Le 29 novembre 1954, des centaines de personnes assisteront à l’office donné en la paroisse Saint-Joseph, puis à l’inhumation dans le caveau familial au cimetière de Louyat.
(*) En réalité, le premier mort de la guerre est un jeune pied-noir de 22 ans, Laurent François, tué par balles devant la gendarmerie de Cassaigne, à côté de Mostaganem, à 1 h 30.
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A consulter : plus d'information sur Guy Monnerot dans notre rubrique HISTORIQUE
