SOMMAIRE
- Guy Monnerot, l'enfant de Limoges, tombe sous les balles du FLN le 1er nov 1954
- Liste des militaires limougeauds morts pour la France en Afrique du nord
- LA GUERRE D'ALGÉRIE - poème écrit par Ginette BEULLÉ
- Morts à 20 ans. (pour ne pas oublier)
- Les disparus des Abdellys
- Les Merlinettes
- Le contingent n'a pas suivi...
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Le couple limousin victime de la Toussaint Rouge
Entre le 1er novembre 1954 et la fin 1962, 76 instituteurs sont morts en Algérie
Guy Monnerot fut le premier.
DÉBUT DE LA GUERRE D'ALGÉRIE
*******************************************1. Guy Monnerot, l'enfant de Limoges, tombe sous les balles du FLN le 1er nov 1954
Le couple limousin victime de la Toussaint Rouge
Entre le 1er novembre 1954 et la fin 1962, 76 instituteurs sont morts en Algérie
Guy Monnerot fut le premier.
Ce lundi 1er novembre 1954 à 7 heures sur la route qui va de Biskra à Arris, un car avance lentement. La voie est étroite et sinueuse. Dans le car, des Musulmans et deux Européens. Un jeune garçon de 23 ans et son épouse de 21 ans, des nouveaux mariés, Guy et Jeanine Monnerot, instituteurs auxiliaires à Tiffeflel. Tous deux Limousins, en Algérie depuis trois semaines, ils ont profité du week-end pour visiter un peu la région. Le vieux car bringuebalant s'engage dans les gorges sauvages de Tighanimine... Guy Monnerot bavarde avec un personnage pittoresque dont l'élégance un peu voyante tranche avec la pauvreté des vêtements des autres passagers. Il porte un magnifique turban et un somptueux burnous. C'est Hadj Sadock, le Caïd de M'Chounèche, une petite localité des environs. Au kilomètre 77, la route qui surplombe le vide s'élargit, le chauffeur aperçoit un mince barrage de pierres au milieu du chemin. Au lieu d'accélérer et de bousculer le fragile obstacle, il stoppe. Un homme surgit à la portière, il est armé d'un vieux fusil allemand. L'homme somme le caïd et les Monnerot de descendre du car. Une dizaine d'hommes entourent le car. Chihani Bachir, chef du groupe de rebelles, s'adresse au caïd et lui demande s'il a reçu la proclamation du FLN. "de quel côté passes-tu ? Avec nous ou chez les Français ?" Hadj Sadok n'a qu'un rire méprisant pour ces "brigands" loqueteux, puis sèchement déclare : "vous n'avez pas honte de vous attaquer à ces enfants... Ce sont des instituteurs, ils viennent pour nous aider..." Chihani Bachir marque le coup. Sadok, profitant d'un moment d'inattention, sort un pistolet de son baudrier de cuir rouge qu'il porte toujours caché sous sa gandoura. Sbaïhi Mohamed, l'un des hommes de Chihani, a surpris son geste. Il lâche une rafale de Sten en direction du caïd qui s'écroule atteint au ventre; Guy Monnerot est touché à la poitrine et sa jeune épouse à la hanche. Les rebelles embarquent le corps de Hadj Sadok dans le car qui s'éloigne, laissant sur le bord de la route les jeunes gens moribonds. Une heure plus tard, l'ethnologue Jean Servier, le seul homme à n'avoir pas perdu la tête dans Arris encerclé, est mis au courant de l'attentat. Il accourt avec un vieux Dodge et deux maçons italiens. Monnerot est déjà mort; sa femme sera sauvée. Elle mourra, à 61 ans, peu de jours après le quatrième anniversaire du déclenchement de la guerre.
(source : http://encyclopedie-afn)
Le corps de Guy Monnerot fut rapatrié à Limoges où une cérémonie funèbre eut lieu le 29 novembre 1954. François Mitterand, alors ministre de l'intérieur dans le gouvernement de Pierre Mendès France, adressa à son père, le télégramme suivant:
"Dans l'épreuve qui vous frappe, je tiens à vous dire, tant en mon nom personnel qu'au nom du gouvernement, l'émotion qui nous étreint devant la mort si injuste de votre fils, au moment même où il se préparait à apporter aux jeunes Français d'Algérie, le témoignage de notre civilisation et de notre culture. Je m'incline devant votre douleur."
Guy
Monnerot est inhumé le 29 novembre 1954 au cimetière de Louyat
à Limoges
après
une cérémonie en l’église Saint-Joseph. Le convoi funèbre est
pris ici avenue du Général-Leclerc.
Archives
Jean-pierre Gaildraud
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Journal Mémoria par Abderachid MEFTI Publié le 24 oct 2012 : Mémoria
Journal La Dépêche Publié le 1er nov 2014 : La Dépêche
Journal Le Populaire du Centre Publié le 30 oct 2014 : Le Populaire du Centre
A voir aussi histoire en question en cliquant : ici
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2. Liste des militaires limougeauds morts pour la France en Afrique du nord.
- BARDY Léon François / BARON René / BEAUMIE Claude / BERNARD Yves / BOIS Yves / BOTELLA Georges Vincent / BREGERAS Henri
- CHABRELY Roland / CHAPOULAUD Armand / COULOUX Patrice / COURBET Hubert
- DELOMENIE Jean / DELOUIS Marc / DEMARS Jean / DUPONT René
- FAURE Bernard / FILLEUL Maurice / FLACASSIER Michel
- GAUDY Paul
- HOENRAET Jean-Claude
- KASSIOTOU Pétro
- LEBLANC Robert / LEITAO Joaquin
- MARQUET Louis / MOREAU Georges / MOURIER Henri
- NADAUD Jean-Pierre
- PEGOURIE Claude / PENOT Jean / PETIT Alfred Gaston
- RAYMOND Robert Louis
- SARRE Louis / SESSAC Gabriel / SUIDUREAU Guy
- TALABOT G.
- VERGNENEGRE Claude / VITTU Claude
Plaque commémorative des anciens élèves du lycée Gay-Lussac
Parmi eux Guy Monnerot
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3. Poème...
LA GUERRE D'ALGÉRIE
Il était juste un homme ce gamin de vingt ans
Et pour la première fois, il quittait ses parents.
Il laissait, éplorée, celle qu'il adorait
Déchirure languissante des doux moments passés.
Il lui fallait partir et quitter le pays
Pour se battre très loin, là-bas en Algérie.
Il n'avait pas le choix cet enfant du bonheur
Que de prendre les armes et refermer son cœur.
Malheureux embarqué sur "ville de Marseille"
La traversée fut longue en cette nuit de veille.
Inondée de soleil, il découvrit Alger,
Magnifique au fond de sa longue baie bleutée.
La guerre d'Algérie n'était pas un mirage
Le risque de sauter était bien sans ambages.
Tenaillé par la peur, notre petit français
Mesurait l'étendue de l'insécurité.
Où était l'ennemi chez les bergers berbères ?
Fallait-il donc abattre des forts imaginaires ?
Fusiller des gamins crachant et injuriant
Aux regards bleu d'acier et toujours détonants.
Partout régnait l'horreur, partout la barbarie.
Et qu'importait alors toute la tragédie.
Aux semeurs d'illusions, déjà perdues d'avance,
Des vies sacrifiées, simplement par malchance.
Notre petit français fut parmi les milliers.
Anéantis sur l'autel de la cupidité.
Il est parti, un jour, de son petit village,
N'est jamais revenu de l'immonde carnage.
Disparues à jamais, pauvres âmes oubliées,
Dans l'univers de haine, dans l'abîme sans clé.
Pauvres cœurs déchirés, la blessure est profonde
Mais daignez recevoir une pensée du monde.
Ginette BEULLÉ
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4. Morts à 20 ans !
Pour ne pas oublier
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5. Les disparus des Abdellys.
Le regard de l'historien
Lettre de Michel Clabaux
Dernière lettre de Michel Clabaux
Lettre manuscrite de Michel CLABAUX
Courrier de l'ALN aux parents de Michel Clabaux
Documents identiques
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6. Les "Merlinettes"
Article du Populaire du Centre publié le 29 septembre 2017
Un hommage aura lieu, ce samedi 30 septembre, pour honorer la mémoire de trois femmes
Les noms de trois
« Merlinettes » seront dévoilés samedi à l’inauguration de la
stèle :
ces jeunes femmes ont été parachutées près de Jouac (87) en 1944,
parce
qu’elles « voulaient faire quelque chose pour la France ».
Pendant la
Seconde Guerre mondiale, des femmes s’engagent dans la clandestinité pour les
services spéciaux militaires d’Alger. Trois d’entre elles sont parachutées dans
le nord de la Haute-Vienne.
Une stèle,
toute simple, vient d'être installée à l'entrée d'un bois, situé à la frontière
des deux communes Saint-Léger-Magnazeix et Jouac. Une bâche cache trois noms.
Ceux de trois jeunes femmes, qui « cherchaient un idéal et qui voulaient faire
quelque chose pour la France » aux heures sombres de la Seconde Guerre
mondiale.
Trois
opératrices radio parachutées pour « mission spéciale »
Ce petit
monument est un symbole très fort pour Jean-Georges Jaillot-Combelas. Depuis
plusieurs années, cet homme enquête seul sur l'histoire d'un réseau de
résistance qui reste méconnu : le « Corps féminin des transmissions d'Afrique
du Nord », composé de femmes opératrices radio, regroupées à Alger, qui
chiffraient et déchiffraient des messages dans la clandestinité, sous les
ordres du Colonel Merlin, d'où leur surnom « Les Merlinettes ».
« Créé le 20
novembre 1942, le réseau compte 2.200 femmes deux ans plus tard, formées pour
être opératrice radio, mais aussi téléphoniste, télétypiste, secrétaire
d'analyse. Certaines d'entre elles sont sélectionnées pour être opératrices
radio pour les missions spéciales. Elles sont formées aux techniques de
manipulation des postes clandestins, au tir, à vivre dans la clandestinité, et
à sauter en parachute », explique Jean-Georges Jaillot-Combelas.
40 % de ces
femmes auraient survécu à leurs missions. Les autres ont été arrêtées avant
d'être exécutées par l'ennemi. C'est malheureusement le sort qui fut réservé
aux trois femmes à qui on rendra hommage, demain, à la stèle de
Saint-Léger-Magnazeix et Jouac. « Je ne dévoilerai leur nom que lors de la
cérémonie d'inauguration. Elles ont été parachutées de nuit à l'endroit de la
stèle. Elles avaient avec elles des containers avec des armes et des radios.
Elles ont ensuite été accueillies dans la Ferme des loges, à côté, avant de
repartir. J'ai retrouvé le nom du paysan de cette ferme il y a seulement
quelques jours ! C'est extraordinaire. Il faut aussi lui rendre hommage pour
avoir eu le courage de les avoir cachées. Elles ont ensuite pris le train à la
gare de La Souterraine. C'est là qu'elles ont été prises dans une souricière.
Elles ont été emmenées pour être exécutées d'une balle dans la tête à
Ravensbrück. » Parachutées en avril 1944 à Saint-Léger-Magnazeix, elles ont été
assassinées à Ravensbrück le 18 janvier 1945.
Jean-Georges
Jaillot-Combelas retrouve peu à peu la trace de toutes les femmes du réseau «
injustement et scandaleusement oubliées » de l'Histoire de la Seconde Guerre
mondiale. À chaque lieu de parachutage trouvé, il s'attache à installer une
stèle pour se rappeler le courage des « Merlinettes » qui travaillaient pour
les services spéciaux militaires d'Alger.
Hommage
rendu en France et en Allemagne
Parmi les
femmes qui ont survécu se trouvait Suzanne Combelas, la tante de Jean-Georges
Jaillot-Combelas. Basée au Maroc, elle décide de s'engager à 25 ans dans le
réseau du Corps féminin des transmissions d'Afrique du Nord, interpellée par
les campagnes radio et affichage qui appelaient à venir « s'engager pour la
durée de la guerre ». Elle fut naturellement le point de départ de l'enquête
sur « Les Merlinettes ».
À ce jour,
plusieurs stèles ont été inaugurées, comme en Auvergne dans le Puy-de-Dôme, ou
à Blussans en région Bourgogne-Franche-Comté. Une plaque pour « Les Merlinettes
» fut également inaugurée le 19 avril 2015 à Ravensbrück sur le mur du camp,
toujours à l'initiative de Jean-Georges Jaillot-Combelas.
Pour
l'inauguration de la stèle qui se tient demain, un travail d'un an avec les
deux maires des communes - Virginie Windridge à Jouac et Josiane Demousseau à
Saint-Léger-Magnazeix - a été effectué pour préparer cette cérémonie hommage. «
Deux élues femmes. Un symbole de plus », a souligné Jean-Georges
Jaillot-Combelas.
Inauguration
de la stèle. Rassemblement Place du 8-mai-1945 à Saint-Léger-Magnazeix, samedi
30 septembre, à 10 h 30. Inauguration de la stèle à 11 heures. À l'issue de la
cérémonie, un vin d'honneur et un « repas commémoratif » sera donné à la salle
polyvalente de Jouac
Aline Combrouze
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Article du Populaire du Centre publié le 10 octobre 2017
A Saint-Léger-Magnazeix (87), une plaque rend désormais hommage au courage et au sacrifice de 3 grandes Résistantes.
Voilà ce qu’on peut
lire en bas de la plaque qui grave les noms des « Merlinettes »
Marie-Louise Cloarec, Pierrette Louin et Suzanne Mertzisen-Boitte.
Jean-Georges
Jaillot-Combelas (à gauche), et les familles des Résistantes, dont Danielle
Lefebvre (à gauche), entourent la nouvelle stèle.
Les porte-drapeaux du Comité FNACA de Limoges
En présence
des élus locaux et des représentants de l’État, des familles des Résistantes et
déportées de Ravensbrück, une stèle a été inaugurée à Saint-Léger-Magnazeix
pour trois « Merlinettes ».
Sa voix est étranglée par
l'émotion alors qu'il prononce les premiers mots de son discours : Jean-Georges
Jaillot-Combelas est très ému. Il parle du destin de trois « Merlinettes ».
Résistantes de la Seconde Guerre mondiale, opératrices radio formées en Afrique
du Nord, elles sont parachutées à Saint-Léger-Magnazeix dans la nuit du 5 au 6
avril 1944, en mission pour les services spéciaux militaires d'Alger, avant
d'être arrêtées et exécutées d'une balle dans la tête à Ravensbrück, en
Allemagne, le 18 janvier 1945.
Les soldats Marie-Louise, Pierrette et Suzanne
Jean-Georges
Jaillot-Combelas, qui anime la cérémonie, se tient devant les familles de ces
trois femmes soldats, ces dernières qui ont sacrifié leur vie pour libérer la
France de l'ennemi, et à qui une cérémonie hommage a été rendue sur leur lieu
de parachutage samedi matin.
Ce pan de l'Histoire est
pour la première fois mis en lumière en Limousin. Une plaque, installée à la
frontière des communes de Saint-Léger-Magnazeix et Jouac, grave pour longtemps
les noms des Merlinettes, et leurs si jeunes âges, que nous connaissons
désormais : Marie-Louise Cloarec, 28 ans, Pierrette Louin, 25 ans, et Suzanne
Mertzisen-Boitte, 26 ans.
Le sacrifice de ces trois
femmes et rappellera aux jeunes générations qu'il faut toujours combattre le
racisme, la xénophobie, l'antisémitisme et l'exclusion d'où qu'elle vienne.
Jean-Georges
Jaillot-Combelas
« Tombées dans l'oubli, nous
réparons 73 ans d'injustice pour les Merlinettes. Le symbole de cette stèle
contribuera à donner un sens au sacrifice de ces trois femmes et rappellera aux
jeunes générations qu'il faut toujours combattre le racisme, la xénophobie,
l'antisémitisme et l'exclusion d'où qu'elle vienne. Lucie Aubrac disait que
"résister doit toujours se conjuguer au présent" », a rappelé
Jean-Georges Jaillot-Combelas, avant de lire de précieux témoignages de déportées
de Ravensbrück.
Dans une dernière lettre
adressée à leur famille avant leur exécution, elles demandent pardon « pour la
peine immense » qu'elles vont causer à leurs proches, et rappellent que leurs
missions n'ont pas été « subies comme un ordre » mais « choisies ».
« Elles n'ont pas parlé »
Des voix qui remontent
jusqu'à nous. « Les familles de déportées de Ravensbrück, comme Jean-Claude
Passerat, né au camp, ont aussi fait le déplacement à Saint-Léger-Magnazeix ce
matin. Ces témoignages font écho aux destins de nos Merlinettes, qui elles
aussi ont été déportées à Ravensbrück. C'est aussi cela la transmission »,
souligne Sylvie Codecco, de l'Office national des anciens combattants et membre
de l'Amicale de Ravensbrück.
À l'issue de la cérémonie,
Danielle Lefebvre s'avance lentement vers la plaque pour lire le nom de sa
mère, Suzanne Mertzisen-Boitte. Danielle a cinq ans en 1945.
«Oui, au début de ma vie, je
lui en ai voulu de m'avoir abandonnée. J'ai encore les souvenirs d'un moment où
elle me prend sur ses genoux, et quand elle me montre des avions dans le ciel.
Plus tard, j'ai retrouvé une lettre de sa main adressée à son père. Elle lui
écrit : "si je n'avais pas été enceinte, je me serais engagée". En
fait, elle m'attendait. Et après ma naissance, elle s'est quand même engagée.
Elle le voulait vraiment. Mes enfants m'ont fait davantage prendre conscience
que c'est une héroïne. Je suis fière d'elle. »
Le courage de Marie-Louise
Cloarec, Pierrette Louin et Suzanne Mertzisen-Boitte se mesure aussi auprès de la
mémoire locale, avec ce témoignage du petit-fils du paysan de la Ferme des
Loges. « Mon grand-père les avait cachées dans sa ferme après leur parachutage.
Quand il a su qu'elles avaient été arrêtées, il a eu très peur pour sa vie
parce qu'elles auraient pu donner son nom. Mais non. Elles n'ont pas parlé. »
Aline Combrouze
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Document France 3 publié le 30 septembre 2017
Saint-Léger-Magnazeix : inauguration d’une stèle à la mémoire de trois "Merlinettes"
C'était
une volonté de l'AFMD, l'association des Amis de la Fondation pour la
mémoire et la déportation, la mise en place d'une stèle en hommage aux
Merlinettes à Saint-Léger-Magnazeix, en Haute-Vienne. La stèle a été
inaugurée ce samedi 30 septembre 2017 au cours d'une cérémonie
solennelle.
Leur histoire est peu connue et pourtant elles ont ouvert la voie à la
féminisation de l'armée. La cérémonie de ce matin a permis de lever le
voile sur le passé de trois résistantes issues des rangs des «
Merlinettes ». Les " Merlinettes" étaient des agents de transmission des
Forces Française Libres formées par le Général Merlin, d’où leur nom.
Des femmes-soldats
L'Histoire retiendra qu'elles occupaient des postes auparavant masculins, mais en raison de la pénurie drastique d'hommes en 1942, ce sont 1 275 femmes qui ont rejoint l'armée française de Libération. Elles ont été incorporées en tant qu'électriciennes, téléphonistes, opératrices radio, standardistes, ou encore télétypes. Elles ont été réparties au sein des armées de Terre, Air et Marine. Avant l'incorporation des Merlinettes, les femmes œuvraient surtout dans le domaine sanitaire, en tant qu’ambulancières, infirmières ou secrétaires.Héroïnes oubliées de la Seconde guerre mondiale
Elles
s'appelaient Marie-Louise, Pierrette et Suzanne. La nuit du 5 au 6 avril
1944, 2 mois avant le débarquement de Normandie, elles ont été
parachutées au carrefour du Cherbois, entre Jouac et de Saint-Léger-Magnazeix. Avant d'être arrêtées puis déportées à Ravensbrück.
On doit la mise en place d'une stèle en leur mémoire à l’opiniâtreté du
neveu de l'une de ces Résistantes. C'est ce dernier qui a contacté la
délégation haut-viennoise de l'association des Amis de la Fondation pour la mémoire et la déportation afin
qu'on évoque leur rôle dans la Résistance. L'Histoire de ces
femmes-soldats a longtemps été reléguée au chapitre de l'oubli.
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7. Le contingent n'a pas suivi...
Extrait de l'album du centenaire du Populaire du Centre
1905 - 2005 Cent pages qui refont l'histoire de Limoges et du limousin
les généraux Zeller, Challe, Salan et Jouhaud, auteurs d’une tentative de putsch à Alger, avril 1961
Le
8 janvier 1961, le référendum sur l’autodétermination de l’Algérie
recueille 75% des voix. Dans le même mois, s’engagent des négociations
secrètes avec les chefs de l’insurrection algérienne.
Le 22 avril 1961, un groupe de généraux
et de colonels organisent un putsch à Alger pour s ‘opposer à cette
politique. Le 25 avril “le pronunciamiento” du “quarteron de généraux”
échoue.
Le 18 mars 1962, les
négociations avec les Algériens aboutissent aux accords d’Évian sur
l’indépendance de l’Algérie qui sont ratifiés par 90% des Français.
Quelques infos supplémentaires en cliquant
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